HEUREUSES... ET MALHEUREUSES VICTIMES

                                       HEUREUSES... ET MALHEUREUSES VICTIMES

JOLIETTE (histoire fictive) 

   Elle a été battue, maltraitée, affamée et a subi des sévices sexuels particulièrement dégradants. Heureusement pour elle, l’association s’est portée partie civile et le docteur a cru de son devoir d’effectuer un signalement. Le juge la tirera de ce milieu hostile et elle sera recueillie dans une sorte de foyer à but non lucratif avant d’être adoptée par une très gentille famille.
   Il faut dire que « toute association régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans à la date des faits et dont l'objet statutaire est la défense et la protection des animaux peut exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne les infractions réprimant les sévices graves ou actes de cruauté et les mauvais traitements …ainsi que les atteintes volontaires à la vie d'un …prévus par le Code pénal (article 2-13 du Code de procédure pénale) ».
   L’auteur de sévices, sera lourdement condamné. Joliette sera définitivement soustraite à son agresseur. On ne transige pas, en France, avec la défense des animaux.
   En ce qui concerne les pratiques zoophiles chères au docteur Gardner, célèbre pour son syndrome d’aliénation parentale, elles sont en France très sévèrement punies : « l’article 5211 prévoit en effet :
« outre la peine principale de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende en cas de sévices sexuels, actes de cruauté ou abandon d’animaux, le tribunal peut, à titre complémentaire, interdire à titre définitif ou non la détention d’un animal. »

JULIEN , MAX, GUY, JULIETTE ET LES AUTRES (histoires vraies)

   A l’âge de trois ans Julien et Max ont été violés par « l’un de leurs parents …» Le médecin légiste a constaté et signalé des lésions anales non liées à la constipation. Les pédiatres ont effectué des signalements. Des témoins ont attesté. Guy ,lui, n’a été que masturbé par « l’un de ses parents… ». Plainte a été portée et le parent maltraitant a tout avoué à la juge.
   Mais ces trois enfants (contrairement à Joliette, la petite chienne que l’on ne voulait pas traumatiser plus longtemps) ), durent poursuivre leurs visites chez leur parent agresseur. D’ailleurs, au-delà des signalements, des auditions de gendarmerie ou de police, des attestations faites sur la foi du serment, , les institutions finirent par se demander s’il n’y aurait pas l’ombre d’un petit doute… sur la culpabilité du parent agresseur . Le mieux, au nom du principe (non pas de précaution) mais de l’intérêt supérieur de l’enfant 1 , serait de classer les plaintes sans suite2 et de maintenir les liens, coûte que coûte, de l’enfant avec ses deux parents. Si l’on pense à ces milliers d’enfants qui chaque année subissent des sévices sexuels3 dans leur milieu familial, on peut imaginer les dégâts durables occasionnés. Il est fréquent que des personnalités du monde « people » témoignent de tels sévices durant leur enfance.
   Pour en revenir à JULIEN , MAX, GUY, leur parent protecteur a pratiqué la non représentation d’enfant. Il considérait que c’était là son devoir. Mais les plaintes pour agressions sexuelles étant classées sans suite (malgré tout le faisceau de preuves) , cela revenait à dire que le parent agresseur était innocent et avait été victime de diffamation.. Le parent protecteur était condamné à la prison et l’enfant , jugement après jugement, remis au parent agresseur. Et on ne tarda pas à affirmer que si l’enfant allait mal, de plus en plus mal , c’était que le parent protecteur devait avoir une influence sournoise sur lui, ce que le docteur Gardner, susnommé, a défini comme le syndrome d’aliénation parentale, formule devenue très à la mode dans les prétoires

   Un mot sur Juliette, : « l’un de ses parents » a été battu devant ses yeux et s’est réfugié dans un foyer avec son enfant. Juliette aussi a été battue à coup de laisse de chien. Elle déteste son parent agresseur… et n’y va qu’à reculons… Et l’on voudrait nous faire croire qu’elle est victime du syndrome d’aliénation parentale…

Notes :

- 1 L’« intérêt supérieur de l’enfant », censé guider la décision du juge, est une formule sans cesse utilisée mais son imprécision laisse place à toutes les interprétations et toutes les dérives. Selon le juge Alain Bruel, auteur d’un important rapport, ce principe a « suscité en France de profondes divergences d’appréciation ».
   On ferait sans doute mieux, dans l’intérêt tout simple de l’enfant, de se préoccuper «de sa sécurité, de son équilibre, de sa santé, de son bien-être, du respect de sa personne… ».

- 2 Au total, selon l’ex défenseure des enfants, Claire Brisset, « 70 % des plaintes pour viols de mineurs échappent à toute poursuite » ((journal du dimanche du 30 mai 2004).

   3 Selon l’Institut Roussey de Rennes, Le phénomène des abus sexuels est maintenant bien connu ; il semble très fréquent puisque d'après les différentes enquêtes, il semble que l'on puisse retenir qu'une fille sur huit et un garçon sur dix sont victimes d'abus sexuels avant l'âge de 18 ans. Une fille sur 25 et un garçon sur 33 seraient victimes de viol ou d'inceste. Dans 85 % des cas, l'enfant connaît son agresseur (parent, ami de la famille, voisin) ; dans 40 % des cas, c'est le père ou celui qui joue ce rôle ; 8 fois sur 10, les abus sont répétés. La grande majorité des abuseurs sont des hommes (97 %). Les enfants de tous âges sont concernés, garçon ou fille ; ils sont généralement âgés de 4 à 11 ans ; 22 % ont moins de 6 ans.

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